Winterland

Publié le par anadoesntlivehereanymore.over-blog.com

23 mars. 1°C. Il neige. Par intermittence, il pleut. A tout moment, il fait froid, très froid.

J'ai longtemps pensé que la ville était le soleil qu'il manquait dans le ciel.

 Seulement le divertissement,

qu'il soit une bouchée de polenta bio à la coriandre équitable,

une gorgée de thé parfumé dans un salon vintage,

un coup d'oeil au travail d'une vie de Lichenstein,

un entretien avec Ozon à propos de son dernier film

ou encore le dernier spectacle du Cirque du Soleil, du haut d'un balcon du Royal Albert Hall,

le divertissement quelqu'il soit, ne m'apporte définitivement aucune vitamine D, ni un constant rayon de dopaminendomorphine.

 

 

Pourtant,

avec un hiver qui dure depuis déjà cinq mois, un hiver rude et implacable, sans compromis d'éclaircie, il faut bien continuer à vivre, je dis vivre et non vivoter.

Se hisser hors de son lit le matin, se jeter sous la douche et enfin enfiler mouffles et manteau pour arriver trempée glacée sur le quai embouteillé du train. De deux, ensoleiller les weekends et justifier sa coûteuse présence dans une ville trépignante, en essayant de mangeotter aux rateliers de l'industrie du divertissement.

Dans les deux cas, il faut emmailloter son corps endolori et le jeter dans les bras d'un hiver sans fin, à son corps défendant, souvent.

 

Ce qui m'amène à penser que le froid peut- être forge la détermination. Ou en tout cas, peut être une certaine résistance. A moins qu'il n'use notre capital résistance justement.  

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A
Cheer up... le printemps est là... ou presque!!!
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